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La balançoire
28 mai 2018

Congrès de la paix à La Nouvelle Orléans

Dernièrement, lors d'un colloque à la Nouvelle Orleans, j'ai entendu plusieurs personnes parler des guerres à venir. Et je dois dire que j'ai été choqué par la capacité de certains à vivre hors du monde réel. A écouter les propos de certains, ces dernières seront en effet des répliques de celles que nous avons déjà traversées. Cette vision des choses montre qu'ils sont passés à côté d'un élément essentiel : la nature profondément évolutive de ces engagements et conflits. Ces derniers n'arrêtent en fait pas de changer : les participants s’adaptent en permanence aux nouvelles percées scientifiques pour rendre leurs offensives plus efficaces. La guerre de demaine n'aura donc que peu de rapport avec celles du vingtième siècle. L’une des plus importantes évolutions qui pointe à l'horizon tient d'après moi dans l'amplification des moyens offensifs des forces irrégulières. La multiplication d’armes de précision, alliée aux technologies de communication, va considérablement augmenter le danger que représente l'usage de la guerre dissymétrique dans les prochaines années. Les nouvelles technologies de communication, comme les satellites et le cryptage, conjuguées avec des PC portables capables de disposer d'un grand nombre de cartes, aideront les forces irrégulières à s’organiser et à commettre des exactions un peu partout sur la planète. Et cette guerre asymétrique trouvera également un écho dans le débordement de la guerre au-delà de son terrain de base. Les formes de conflits s'appuyant sur la cybernétique et l'information deviendront par exemple des enjeux majeurs. Les rivaux mèneront aussi inéluctablement des batailles dans les médias pour s’assurer un soutien populaire. La tendance sera donc clairement à l'aggravation des conflits hors du champ de bataille classique. La diffusion des armes de masse et la guerre spatiale donneront qui plus est à chaque camp les moyens d'une extension des conflits loin du champ de bataille traditionnel. S'imaginer que ces conflits se feront sagement dans une zone bien délimitée serait donc aberrant : cette bataille s'imposera à la fois partout et nulle part, et tout porte à croire qu'elle sera sale. En témoignent les récents attentats. Si les débats sur cette question ont été quelque peu agités, ce colloque m'a tout de même bien plu. J'ai notamment apprécié la réactivité de l'agence qui s'en est occupée. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de ce séminaire à la Nouvelle Orleans.

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